Peut-on accepter les événements qui se passent actuellement dans ce monde ? La violence dans les banlieues fait rage et ne cesse d’alimenter la chronique de nos quotidiens. Peut-on accepter que des jeunes n’aillent plus en classe mais préfèrent s’adonner à la drogue, et à toutes les manifestations qui engendre ce phénomène de société ? N’est-ce pas monstrueux de constater ces faits et ne rien faire de concret… L’auteur de cette thèse dénonce avec son style un certain laxisme dans un système éducatif qui va mal actuellement, il faut se l’avouer. Le vouloir être et le laisser faire dans les quartiers sensibles, où seule la violence devient la reine. Que devient l’homme honnête qui travaille normalement pour un avenir certain ?
Jean-Edouard GIULIANI, qui a comme particularité d’être une personne handicapée, dresse le portrait, à l’aide d’exemples précis, d’un univers monstrueux où le mal remplace le bien, où la vérité fait place au mensonge, et pose cette problématique : « Sommes-nous tous des monstres ? » Mais il pose aussi une autre question, qui apparaît fort intéressante, au moment où le concept de l’esthétique fait fureur, en France, comme dans d’autres pays. En effet, l’auteur s’intéresse à la beauté sur le plan philosophique, à la légitimité de la beauté pour « être aimé des autres », naturellement. C’est ainsi qu’il compare deux théories philosophiques, l’une d’Emmanuel Kant et l’autre de Friedrich Hegel. Ce dernier pose le problème de la beauté comme une phénoménologie, tandis que Kant s’appuie sur l’expérience de l’apparence et de la subjectivité de l’individu. En parcourant ce travail de thèse, on s’aperçoit que l’auteur ne se permet pas de faire une conclusion hâtive, cependant les lecteurs s’apercevront très vite que notre jeune auteur est du côté de Kant. Merci de lui réserver un bon accueil, en ayant conscience que Jean-Edouard GIULIANI n’a pas été scolarisé à cause de son handicap.
Je voudrais rendre hommage à l’université de Metz et à son gentil personnel, mais surtout à mes enseignants sans qui je ne serais très certainement pas devenu docteur en philosophie. D’abord madame Sautré qui m’a accueilli comme un étudiant normal, puis en philosophie, je nommerai, naturellement mon directeur de thèse, monsieur Benoît GOETZ dont les précieux conseils m’ont donné le courage et la volonté de continuer ce long chemin pédagogique, puis n’oublions pas non plus, Jean-Paul RESWEBER, aujourd’hui à la retraite, certes, mais professeur de cette science de la sagesse et de la pensée que représente la philosophie. Beaucoup d’autres m’ont aidé et je les remercie du fond du cœur.