Martinique, 1902. La vie dans l'île pourrait être paradisiaque Mais rien n'est aussi simple. Mélissa, piment et sucre, qui est l'image de son île, a vingt ans. Elle a épousé, sans amour, Félix, le fils de Xavier, qu'elle aime secrètement. Rien n'arrêtera plus la formidable urgence de vivre qui germe en elle et l'envahit. Ailleurs, dominant ses paysages, la Pelée, le volcan familier, rassemble sournoisement ses forces, bout et explose. Le prix sera lourd, une ville va disparaître, creusant de noirs silences. Mais l'île déchirée se relèvera et Mélissa, grandie, comme son île, deviendra autre. Après La peau et le sucre, chez Plon, Marie-Louise Audiberti poursuit sa quête du pays maternel, où elle cherche moins un contexte historique que des traces, pareilles à des signes de piste. Le roman procède par associations, convergences, jusqu'à l'explosion finale inscrite dans l'exubérance du paysage, comme dans celle des hommes. Nous refermons ce livre, charmés une fois de plus par l'art de Marie-Louise Audiberti de dire, en souriant, des choses graves.