Né à Paris en 1900, et entré en 1918 à l’École Navale, Louis Héron de Villefosse fait d’abord de nombreuses campagnes, notamment en Extrême-Orient. En mai 1941, officier supérieur de l’escadre d’Alexandrie, il rallie les F.N.F.L. Lors de l’expédition de Saint-Pierre-et-Miquelon, il seconde l’amiral Muselier puis l’y remplace et y maintient le drapeau de la France Libre, dans des circonstances dramatiques. De retour à Londres, il se solidarise avec son chef qu’il estime injustement frappé par de Gaulle, et entre à l’équipe française de la B.B.C. Débarqué dans la tête de pont à l’été 44, il est commandant de la Marine à Caen, puis au Havre ; en 1946-47, il représente la France à la Commission Alliée en Italie. En 1949, le capitaine de vaisseau de Villefosse prend volontairement sa retraite pour exercer une activité littéraire ; ayant adhéré à diverses associations progressistes, il rompt avec elles après la répression de l’insurrection hongroise et s’en explique dans « L’Œuf de Wyasma ». Auteur par ailleurs de deux romans, Elena More, Le Tocsin, d’une Géographie de la Liberté et de plusieurs essais historiques sur Machiavel Lamennais, Lincoln, L’Opposition à Napoléon.