Jean Verdier, né en 1912 dans un village du nord de l’Hérault, a vécu son enfance et son adolescence à Montpellier. Modeste fonctionnaire, son père, ami d’Apollinaire, Carco, Tristan Derême, Louis Bertrand, Vérane, avait pour la littérature une passion d’autodidacte. Journaliste pendant ses études de médecine (Montpellier, Monaco, Nice). Reporter et caricaturiste sportif. Il a vécu les heures tragiques de Dunkerque en 1940. La captivité en Prusse Orientale révéla en lui le poète et le romancier. Poète prisonnier, il a publié à la N.R.F. un surprenant roman, La Chair et l’Ongle, dans lequel il s’est attaqué, avec un talent affirmé d’emblée, au difficile problème du dédoublement de la personnalité au milieu du déchaînement de la guerre. Auteur de nombreuses nouvelles, dont Le Feu de Dieu, Le Charreton, La Veuve, sont les plus typiques. Il choisit ses personnages et ses cadres sur la côte méditerranéenne où il vit, exerçant à Sainte-Maxime. Il s’est essayé au théâtre d’avant-garde avec Baratin, farce tragique sur le mythe de Prométhée. Le Mal en tête est un livre d’un genre très personnel, que seul un véritable clinicien pouvait écrire.